2024/11/15 : InterClassics Bruxelles
Visite de la 9ème édition du Classic Car Show de Bruxelles (InterClassics Brussels) : fabuleux salon que je recommande où j'ai passé 7 heures pour trois halls + un hall dédié à une exposition temporaire, les 110 ans de Maserati. Il s'agissait de ma première visite.
10h00 : arrivée fluide à Bruxelles par le Ring 0, prix parking 12€ pour la journée, prix d'entrée 19€, scan rapide du QR code, pas de fouille du sac, salon feutré totalement moquetté et chauffé.
Précisions d'emblée que je ne classe pas les véhicules par échelle de prestige ou de prix mais plus par authenticité, rareté, qualité de restauration, design ce qui m'amène à admirer des véhicules que je ne pourrai jamais m'offrir* et dont parfois j'ignore tout de leur fiche technique. Je n'en conçois ni envie, ni regret, il faut en effet disposer du standing qui va avec. Je suis simplement heureux et me considère chanceux d'évoluer parmi ces merveilles**.
L'avantage de cette manifestation tient en effet dans son hall totalement réservé aux véhicules à vendre. J'ai noté plusieurs choses curieuses. Vêtus sans dandysme, acheteurs et vendeurs sont indiscernables du badaud que je suis, les stands me sont donc accessibles sans ségrégation. Je suis abordé comme un acheteur potentiel et je peux examiner en détail ce qui est exposé. Je note que contrairement à certains salons de collectionneurs, tous les visiteurs sont respectueux des autos autour desquelles ils évoluent. Je n'ai pas su expliquer si cela était dû aux prix élevés (on préfère éviter l'accrochage avec une pièce valant 400.000€), à la qualité des peintures, au marché attentiste ou au public sage composé de belges – néerlandais – anglais (langue anglaise exigée). En tout cas, quel confort dans cette simplicité réciproque !
Et quels véhicules à couper le souffle…
La visite commence par une voiture que j'admire, une dream car de grande classe, la Maserati 3500 GT.
Deuxième choc, cette belle Talbot. Et ensuite ? Je ne compte plus les coups de coeur.
L'anniversaire Maserati commence par cette barquette de course. Accessible, j'étais à deux doigts de monter dedans.
Pour cette édition, les américaines sont plus rares que les italiennes : ici Hudson et Ford.
Voit-on ces autos sur nos routes ? Lancia, Aston Martin.
Un peu estomaqué par ces véhicules exceptionnels, il est temps de prendre une coupe de champagne à 15€ (ouch...) ou un café à 3€ confortablement assis dans un fauteuil club de l'espace restauration. Et on reprend notre découverte dans l'embarras du choix : Alfa Roméo, BMW, Bristol et une des rares Ferrari dont j'apprécie le style.
Les vendeurs ciblent la voiture plaisir pour célibataires : témoin ce coach Alfa aux formes fuselées très désirables. Mais pourquoi diable nous produit-on des horreurs mastoc grandes consommatrices d'acier, automatisées et clignotantes comme des jouets pour enfants attardés alors que la perfection existe déjà ?
Voici soudain un salon privé tendu de velours rouge et gardé par de charmantes hôtesses. Peut-on entrer ? Mais oui.
Il s'agit de la rétrospective 110 ans de Maserati, une de mes marques préférées. J'erre alors un peu ébahi parmi ces autos de légendes... et motocyclettes.
Un peu de connaissance technique permet de comprendre que l'ajout d'un ventilateur électrique, s'il prouve un problème mécanique sur une voiture de série telle que la Traction, est indispensable sur un moteur de sport conçu pour circuits que l'on plonge dans la circulation urbaine. Non loin de la Khamsin 1974, la Citroën SM à moteur Maserati est reconnue comme faisant partie de la famille :
Avec le regret de l'exception, il est temps d'aborder le deuxième hall réservé aux clubs s'ils sont affilés à certaines officines dont la FIVA. Mais erreur de ma part : les modèles sont tout aussi passionnants. Avec pour commencer une rare berline Peugeot 601 1934 exposée par le club Peugeot Belgique si longue qu'elle ne rentre pas dans l'objectif. Appelez-moi lorsque vous en verrez une dans une manifestation.
Qu'aperçois-je au détour d'une allée ? Mise en valeur par le CBAC, une mignonne 7A, de la collection du musée AutoWorld que j'avais détaillée il y a une vingtaine d'année. Je vais pouvoir me rattraper de n'avoir pu saisir celle de Lyon. A ses côtés la plus belle carrosserie Traction, le célébrissime coupé belge "GEK 905" que j'avais découvert à Drogenbos en... 1997, il y a 27 ans.
La CX, dont on fête les 50 ans, n'est pas oubliée, elle gagnera d'ailleurs un prix.
Reste un dernier hall, sans doute celui des marchands ? Erreur à nouveau et choc esthétique... Sous les néons, sa teinte et ses rondeurs fascinent et l'on ne sait plus trop quoi faire avec ce bijou, mis à part tourner autour bêtement sans s'arrêter. Racé, agressif et rond, fluide, bas, la touche ultime de couleur à cet article.
Le musée AutoWorld a fait très fort... Cette Maserati remporte évidemment le premier prix toute catégorie. La portière s'ouvre, j'immortalise le spartiate poste de pilotage. Avec une telle ligne, est-il besoin de plus ?
Mais ce n'est pas fini dans ce 3ème hall où tout est pratiquement à vendre. Je n'ai jamais fait autant de photos, d'où cette mise en ligne tardive.
Connaissiez-vous la marque Premier ? Moi, non.
Et je termine par quelques entrailles : moteur de SM, intérieur de Ferrari et d'Alfa Roméo Montréal tendu de bleu, une invitation à reprendre la route.
Retour dans les embouteillages de Bruxelles où j'ai perdu presque une heure. Arrivée à 23h00.
En résumé, un salon somptueux : sans aucun doute, j'y retourne en 2025.
A bientôt !
*Certains prix oscillent entre 130 et 400.000€.
**Je n'ai pas le goût du luxe mais j'espère avoir le goût des belles choses.
https://interclassics.events/fr/classic-car-show-brussels-2/
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