2018/05/12 : 50 ans de La Traction Universelle
Chaleureux, champêtre, tel était le 50ème anniversaire de La Traction Universelle qui se déroulait à la ferme du Marault et sur le circuit de Magny-Cours les 10, 11 et 12 mai derniers.
Pour des raisons professionnelles, arrivé seulement le vendredi soir en moderne à l'hôtel (chambre 117 comme c'est étrange), je n'aborde la manifestation que le samedi matin manquant les conférences du jeudi, Titine et le tour de circuit. Grâce au badge envoyé à l'avance et dûment apposé sur le parebrise, l'entrée est immédiate. Il me semblait qu'au contraire du jeudi, journée d'arrivée et d'installation, le samedi matin se prêtait mieux à s'enfermer dans une salle pour écouter un conférencier d'où mon souhait de décaler ma conférence. J'ignorais qu'un intéressant salon Vintage était programmé au même moment. Lorsque j'arrive, les Traction sont en file indienne prêtes à partir pour Nevers. Je me suis trompé, ce n'est pas grave, il en faut pour tous les goûts et la Traction est d'abord faite pour rouler.
Lévrier d'acier, Pietro (chemise orange), Jean-Emmanuel, son épouse
Retrouvailles avec Pietro Turchi et sa magnifique 7A, Pietro que j'ai connu aux Tractionnades en 2003, revu en 2004 à Versailles puis en 2008 à Rome. Connaissance de Jean-Emmanuel Finat sympathique propriétaire de la 7A du musée éphémère, poignées de mains à André de Rafélis Saint-Sauveur. 10h45, il est temps de me préparer. Le matériel est en place, tout est fluide. Une quarantaine de personnes s'installe dont Jean-Louis Poussard et Alain Guillaume, respectivement présidents de la TU et de la FFVE qui me font l'honneur de leur présence. Pendant 50 minutes suivies de questions, je retrace la genèse de la Traction avant, de la comète André Citroën puis d'Edward l'homme d'acier, de l'aéronautique André jusqu'aux liaisons au sol de Georges en passant par la Turbine de Dimitri. Merci à tous pour votre écoute et votre participation. Il est temps de déguster un blida de champagne offert par Thierry membre de la section TU dudit breuvage et de partir manger avant une visite des expositions. Il fait beau, les Traction revenues brillent au soleil, il me semble que la qualité des restaurations a beaucoup progressé. Près de 500 Tractions pour 1700 adhérents (j'en ai compté environ 330-340 le samedi) : une belle réussite.
Un club est un puzzle dont les adhérents constituent les pièces
Les discussions personnelles ou techniques vont bon train, notamment avec Pierre Nappez qui a refabriqué tous les tissus des Traction. Je suis sollicité (même par deux passionnés venus de Tchécoslovaquie) au point que je manque les saynètes des régions : mes excuses si je ne vous cite pas tous. Comme annoncé et anticipé, la météo ne se dégrade qu'en fin d'après-midi, la température chute à 9°C. 900 personnes se massent sous la halle centrale. Attablé avec les membres de la section Champagne, le repas de gala vient nous réchauffer et nous régaler (la viande de charolais est si tendre qu'elle se coupe en un seul passage du couteau), servi par une armada de jeunes gens habillés couleur citron arrivant de front au pas de charge. Sous l'œil attentif du Patron, on se croirait projeté à l'inauguration du Quai de Javel. Jean-Louis rappelle les moments forts du club né en 1967 mais constitué sous sa forme actuelle en 1968. Standing ovation méritée pour la famille Jodeau et les bénévoles qui ont tout donné depuis 9 mois.
Ma résistance aux basses températures étant limitée et ne souhaitant pas interrompre les danseurs qui s'animent au son d'un orchestre entrainant, je quitte la soirée sur la pointe des pieds. Je manquerai la pièce montée. La dernière personne croisée étant un membre éminent du comité directeur de l'association, je le charge de remercier l'entité "La Traction Universelle" pour son accueil et son dévouement.
Derniers échanges le lendemain matin avec Olivier de Serres au même hôtel avant de reprendre la RN 151 limitée en test à 80km/h. A 2250 tours minutes, nulle crainte d'usure. L'allure donne envie de grignoter un morceau, de regarder une vidéo mais pas de surveiller la route désertique. Dire que le 90km/h date de 1974… J'enverrai quelques sms. Et pourtant je croiserai des paysages de cartes postales, Pontigny (89230) et sa route bordée d'arbres ou Migé (89580) où se répondent les ailes immobiles d'un moulin et celles motorisées d'une éolienne. Vive le progrès. La France est belle mais le manque d'argent, de motivation pour elle (et pour la notion d'intérêt public) font qu'elle est sale et mal entretenue. Alors qu'il est prouvé qu'avec quelques solides bras bénévoles...
The job is done.
Le musée éphémère avec toutes les teintes de carrosseries : gris perle, bordeaux, bleu émeraude, vert olive...
... la série des bleu de nuit, bleu RAF, bleu d'Islande, gris perle, gris fumée et bruyère
Quelques teintes irisées : vert, rarissime bleu, marron et gris.
Sans oublier une relique de... 2018.
Mention spéciale pour cette maquette qui a nécessité de nombreuses heures de travail pour un résultat remarquable de fidélité.
Détail des phares. Le maquettiste a opté pour le train triangulé de la 15. Pas bête, mais...
Ouvrons quelques portes, à vous de légender les photos :
En vrac :
Traction d'intérieur :
Passion embryonnaire ?
L'avantage de cette auto, c'est qu'on peut la parcourir des mains sans craindre la foudre de son propriétaire :
Tout commence et finit ici :
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